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Ces hommes sont le cœur de la logistique !

entrepot

 

Améliorer la productivité, diminuer les délais, limiter au maximum les erreurs, mécaniser les processus… autant « d’avancées » faites en logistique depuis quelques années. Néanmoins, aujourd’hui, les entreprises soucieuses d’un développement plus responsable semblent remettre l’homme à sa juste valeur. Condition indispensable au bon fonctionnement d’un entrepôt, l’homme est au cœur du processus. Souvent appelé « main d’œuvre » par les pontifes du contrôle de gestion, nous ne sommes pas en mesure de nous passer d’eux. Or l’intervention des hommes peut représenter jusqu’à 70% des coûts d’exploitation, mais elle confère aux entreprises une plus grande flexibilité qu’une hyper mécanisation.

Métiers souvent ingrats et pénibles, les opérateurs n’était jusque là que très peu pris en considération. En effet, leurs missions répétitives, peu motivantes et parfois physiquement difficiles faisaient grimper en flèche le taux d’absentéisme et de mise en arrêt maladie.

Comment comprendre alors que l’élément qui représente un coût central pour l’entreprise ne soit pas mieux pris en compte ? Quel intérêt l’entreprise a-t-elle à des taux d’absentéisme de 10% ou à un turn over mirobolant ?

Le développement durable a permis de se pencher sur la question ! Etre durable, ce n’est pas seulement avoir des entrepôts propres, ou de l’énergie solaire, c’est aussi remettre l’homme au centre du processus et le traiter avec respect. Et alors que certains groupes semblent avoir oublié le volet social du développement durable, on note que de plus en plus d’entrepôts font l’objet d’un remaniement des processus logistique valorisant l’homme et son savoir-faire.

Le lean management implique la diminution maximale des défauts et une meilleure productivité, or qui mieux qu’un opérateur est capable de repérer un défaut sur un produit. Garant de sa fabrication, fort de son expérience, l’opérateur et sans nul doute le plus approprié pour procéder à un contrôle qualité de chaque instant. Souvent accompagné de logiciels performants, les opérateurs de demain se voient confier des missions plus adéquates et valorisantes. Ils sont invités à participer à l’amélioration du processus complet, et sont récompensés pour leur créativité. Le but est de responsabiliser et motiver l’opérateur qui retrouve ainsi sa véritable fonction au sein du processus logistique.

Logistique durable : une démarche globale !

Approvisionnement en flux tendu

Approvisionnement en flux tendu

 

Le développement durable entre souvent dans l’entreprise par la logistique. Fait quelque peu révélateur des points d’amélioration possibles de l’entreprise, et donc de ses faiblesses en terme de gaspillage. La logistique dans son ensemble, est un secteur qui a évolué vite et qui regroupe l’essentiel des coûts d’un produit (approvisionnement, transport, coût des matières premières, retours…). C’est aussi l’un des secteurs où les solutions durables se sont développé le plus vite, preuve que le processus de flux tendu n’était pas encore arrivé à maturité complète.

La logistique durable semble donc en bonne voie. Le contexte étant ce qu’il est, les facteurs, qui jusque là permettaient d’initier une démarche plus responsable, devraient s’exacerber et pousser les entreprises vers un projet global de développement durable. On note 3 facteurs principaux :

–       La rareté accrue des matières premières ;

–       Une règlementation nationale et internationale de plus en plus stricte ;

–       Une plus grande sensibilité du consommateur aux labels qualité et écologiques.

Néanmoins, nous sommes encore loin d’une logistique verte globale.

Focus – d’après l’Observatoire de la Supply Chain :

–       83% des entreprises ont une stratégie environnementale (à plus ou moins long terme)

–       35% de ces entreprises ont mis en place une supply chain verte (principalement axée sur l’éco-conduite et une optimisation du chargement)

Alors qu’aujourd’hui les entreprises sont confrontées à 3 points majeurs : maitrise des coûts, maitrise de la qualité et optimisation de la réactivité de l’organisation.

La seule solution à ces enjeux est une approche globale de l’ensemble des services et des processus. L’entreprise ne doit pas se cloisonner à améliorer un service indépendamment d’un autre mais envisager des innovations et des réorganisations durables et transversales. La coordination des flux physiques (matières premières, produits…) et des flux d’information doit se faire dans son ensemble et une certaine interdépendance doit être conservée entre les divisions.

Les actions ponctuelles bien qu’efficaces trouveront rapidement leurs limites dès lors que les normes s’intensifieront. L’idéal serait donc de concilier actions à effet immédiat et investissements à long terme.

Le processus durable va de la définition des objectifs à l’extension du projet aux fournisseurs (point développé dans l’article Réaliser une logistique durable dans son entreprise).

« Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne à la gorge » Churchill

Logistique verte : Des entrepôts nouvelle génération !

La logistique verte amène à repenser le processus dans sa globalité aussi, les bâtiments n’y échappent pas. Sans forcément recommencer à zéro, il est aujourd’hui possible d’adapter ses entrepôts et d’avoir un impact positif sur la politique de l’entreprise.

C’est le grand retour du bois dans la construction des entrepôts. Jusque là conçus sans réel souci de l’environnement, la structure en bois vient déloger les vieilles habitudes en matière de bâtiment industriel. Une meilleure isolation, des ouvertures pour la lumière, les idées ne manquent pas pour réduire ses factures d’énergies et concevoir des bâtiments plus respectueux.

Au-delà de la construction en elle-même, des aménagements voient le jour un peu partout : récupération des eaux de pluie, traitement des eaux usées dans des bassins de décantation, mise en place d’éoliennes, pose de panneaux solaires. Le but est de réduire au maximum l’impact de la production et du stockage sur l’environnement. On recherche alors l’indépendance énergétique par une autoproduction et par des procédés moins énergivores. De la création de parking de vélos, l’organisation de covoiturage au changement des ampoules par des LED ou des ampoules basse consommation, tout est bon pour aller vers une logistique durable !

L’énergie produite par l’entrepôt peut même l’amener à être suffisamment autonome pour alimenter et recharger des véhicules électriques comme le Distrivep ou des tracteurs électriques. Dès lors, les chariots de manutentions deviennent quasiment parfaitement propre puisqu’ils ne rejettent de CO2 ni lors de leur utilisation, ni lors de leur recharge ! C’est alors l’un des systèmes de manutention les plus aboutis et rentable en matière d’approvisionnement durable.

L’entrepôt recherche aujourd’hui une intégration plus poussée à son environnement, on trouve d’ailleurs fréquemment de larges espaces d’herbes et d’arbres autours des bâtiments qui limitent ainsi volontaire leur pollution sonore et visuelle par rapport à la ville. Les entrepôts du futur seront sans doute moins nombreux, plus grands mais surtout mieux intégrés à la nature (soit enterrés, soit recouverts de murs végétaux).

Finis la multitude de petits bâtiments spécialisés qui augmente le débit de transports nécessaires. L’heure est au regroupement des plates formes logistiques vers une logique éclatée. On mutualise les capacités d’entreposage et de transport et on réduit ainsi les coûts. La logistique de demain sera à la coopération !

On ne cherche pas à réduire les volumes, mais à accroître l’efficience et la rapidité des roulements de cycles. Développement durable ne rime pas avec décroissance mais avec une organisation plus respectueuse de la nature et des hommes.

entrepot avec des panneaux solaires

entrepot avec des panneaux solaires